lundi 23 juillet 2012

Mes alliances, de Elizabeth Gilbert

Titre: Mes alliances, Histoires d'amour et de mariages
Auteur: Elizabeth Gilbert
Edition: Le livre de poche
Année: 2010
Nombre de pages: 371

Quatrième de couverture:

A la fin de son périple autour du monde, qu'elle a relaté dans Mange, prie, aime, Elizabeth Gilbert s'éprenait de Felipe, un citoyen australien né au Brésil. Ils se jurent fidélité mais, échaudés par des séparations douloureuses, se promettent de ne jamais convoler en justes noces. L'immigration américaine en décide autrement: le couple doit se marier pour que Felipe obtienne un visa. "Condamnée" au mariage, Elizabeth Gilgert décide de juguler sa peur de l'institution en s'y intéressant de plus près, tout en parcourant l'Asir du Sud-Est avec son compagnon. Écrit avec l'intelligence et la sensibilité qui ont fait sa renommée, Elizabeth Gilbert s'attache à envisager le mariage sous tous les angles, dans toutes les cultures, sans éluder les sujets qui fâchent: le désir, la fidélité, les traditions familiales, le risque de divorce...

Mon avis:

L'année dernière, j'ai lu Mange, prie, aime, et j'avais aimé ce livre, mais ce n'était pas un coup de cœur. J'étais donc à l'aéroport et je n'avait rien à lire, j'ai décidé d'acheter ce livre car je pensais que c'était parfait pour l'avion car je n'avais pas besoin d'être attentive. Et j'ai eu raison.
J'ai aimé le fait que ce soit un roman autobiographique, car au final j'en lis très peu. J'ai aimé que ce soit un espèce de documentaire sur la tradition du mariage. C'est très instructif, j'ai appris énormément de chose, et elle rétabli des vérité souvent oublié. L'écriture est très simple, fluide. Mais ce livre ne se lit pas aussi facilement que j'aurais pu imaginé, car il y a beaucoup de description, d'explication qui plombe un peu le rythme de lecture.
J'ai cependant, bien aimé ce livre. Il n'est pas prise de tête et très instructif.

Citations:

  • Le mariage n'est pas simplement une histoire d'amour privée, mais également un contrat social et économique des plus stricts.
  • Si vous pensez qu'il est difficile de parler d'argent quand vous êtes béatement amoureux, essayez donc d'en parler plus tard, lorsque vous êtes inconsolables, fou de rage, et que votre amour est mort.
  • Il suffit d'observer le couple que je forme avec Felipe et le fil arachnéen qui nous unit. En deux mots, je n'ai pas besoin de cet homme, pas dans le sens où les femmes ont eu besoin des hommes au cours des siècles.
  • On tombe toujours amoureux des aspects les plus parfaits de la personnalité de l'autre. C'est normal, non? N'importe qui peut aimer ce qu'il y a de plus merveilleux chez l'autre. Mais ce n'est pas malin. Le truc vraiment malin, c'est de se poser cette question: acceptes-tu ses défauts?

lundi 16 juillet 2012

Le Choeur des femmes, de Martin Winckler

Titre: Le Choeur des femmes
Auteur: Martin Winckler
Edition: Folio
Année: 2009
Nombre de pages: 671

Quatrième de couverture:

Je m'appelle Jean Arwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m'oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de "Médecine de La Femme", dirigée par un barbu mal dégrossi qui n'est même pas un gynécologue, mais généraliste! S'il s'imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu'est-ce qu'il croit? Qu'il va m'enseigner mon métier? J'ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas - et je ne veux pas - perdre mon temps à écouter des bonnes femme épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu'elle pourraient m'apprendre.

Mon avis:

Au début de ma lecture, je pensais que je n'allais pas aimé ce livre car le personnage principal, Jean m'exaspérait au plus au point, et une histoire qui se passe dans un service de gynécologie ne me paraissait pas très intéressante. 
Mais au fur et à mesure, l'histoire m'a vraiment plu, elle est très intéressante et très instructive. Bien sûr, je pense que c'est une histoire pour les femmes, mais les homme devrait lire ce livre, ils comprendraient beaucoup plus de choses aux femmes :). 
L'écriture était splendide. Il écrit selon plusieurs personnage, mais tout en restant compréhensible. Quand on lit, on ne se pose pas la question de qui parle, c'est totalement naturel.

En bref, j'ai beaucoup aimé, et je conseille cette lecture à toute (et à tous).

Citations:
  •  Ça veut dire "tout le monde ment parce que tout n'est pas facile à dire". Tout le monde ment pour protéger quelque chose. Pour se protéger de quelque chose.
  • Quand elles appellent je les accueille, quand elles viennent je les écoute et j'essaie de comprendre. Et souvent, c'est très difficile parce que ce qu'elles disent n'a pas vraiment de sens pour moi. Je ne sais pas ce que c'est de ne pas avoir de travail. Je ne sais pas ce que c'est de ne pas avoir d'homme à la maison. Je ne sais pas ce que c'est d'avoir des parents qui vous battent ou qui boivent. Je ne connais rien de tout ça. Je ne sais pas ce que c'est que d'avoir des relations sexuelles contre son gré. Je ne sais pas ce que c'est que d'être enceinte sans l'avoir voulu. Non... Je sais que ça existe, je ne crois plus au Père Noël depuis longtemps, mais j'ai du mal à imaginer ce que c'est.C'est juste hors de ma compréhension.

samedi 14 juillet 2012

Apocalypse bébé, de Virgine Despentes

Titre: Apocalypse bébé
Auteur: Virginie Despentes
Edition: Le livre de poche
Année: 2010
Nombre de pages: 377

Quatrième de couverture:

Valentine a disparu... Qui la cherche vraiment? Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le nouveau roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée... Les différents personnages se croisent sans forcément se rencontrer, et finissent par composer, sur un ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.


Mon avis:

C'est le premier livre que je lis de Virginie Despentes, et j'avoue, j'aime assez son style d'écriture et son humour parfois décalé. J'ai aimé ce livre, surtout le principe de faire parler chaque personnage, pour qu'il donne sa version des faits. On voit comment chacun arrange l'histoire selon ses désirs.
J'ai également aimé le personnage de Virginie, ainsi que les détectives. L'histoire est sympa, décalé, mais elle pourrait être tout à fait véridique.
Je n'ai pas grand chose à dire de plus. Ce livre ne m'a pas laissé plus de souvenirs que ça, et c'est dommage. Je n'ai pas de sentiments vraiment arrêté sur ce livre, il m'a plu, c'est tout. Pas de coup de coeur, pas d'émotions particulière qui surgissent quand je pense à ce livre.

Citations:

  • Achète-toi tout ce que tu veux, ça ne remplira pas le vide qui te dévore le cœur.
  • Elle avait sa théorie sur le sexe: l'essentiel n'était pas dans la position, ni les petits gémissements, ça, n'importe quelle pétasse savait le faire. L'essentiel, c'était le dialogue, et le porno n'apprenait rien sur ce qu'il faut dire, le porno, quasiment, c'était du muet.

lundi 9 juillet 2012

Le mec de la tombe d'à côté, de Katarina Mazetti

Titre: Le mec de la tombe d'à côté
Auteur: Katarina Mazetti
Edition: Babel
Année: 1998
Nombre de pages: 254

Quatrième de couverture:

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'oeil de la stèle qu'il fleurit assidûment.
Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens de paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie.
Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante.
C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

Mon avis:

C'est le deuxième livre que je lis de Katarina Mazetti, et j'aime toujours autant son écriture simple, sans prise de tête, et surtout son humour.
Ce qui m'a gêné avec cette histoire d'amour, c'est que je l'a trouve peu crédible. Elle va trop vite à mon goût, amis elle est tout de même belle (vous savez peut-être à quel point j'aime les romances). Les personnages sont attachants, et ils donnent chacun leur version de l'histoire, du moment qu'ils ont passé ensemble. Et c'est souvent contradictoire, comme quoi l'apparence est souvent trompeuse, et on ne voit généralement que ce qui nous plaît.
Les deux personnages vivent dans deux mondes complètement différents, mais ils vont tout de même d'attacher l'un a l'autre et faire des efforts pour rester ensemble. Ils vivent dans deux mondes différents, et pourtant habitent dans le même pays, à quelques kilomètres l'un de l'autre. Cette distance de culture m'impressionne, et je me dis que même si deux êtres vivent dans un même pays, dans un même ville, il peu y avoir un énorme fossé quant à la manière de vivre.
En bref, l'histoire est attachante et se lit vite. Un bon moment à passer!

Citations:

  • Méfiez-vous de moi!
Seule et déçu, je suis un femme dont la vie sentimentale n'est pas très orthodoxe, de toute évidence.Qui sait ce qui pourrait me passer par la tête à la prochaine lune?
  • J'aime les femmes dont l'apparence clame: "Regardez-moi, voyez ce que j'ai à offrir!" Je me sens presque flatté. Elles doivent avoir du rouge à lèvres brillant et de petites chaussures pointues avec de fines lanières, et remonter de préférence leurs seins sous votre nez. Rien à foutre si le rouge à lèvres s'étale, si la robe est trop serrée sur les bourrelets, si de fausses perles géantes se bousculent autour de leur cou - tout le monde ne peut pas avoir bon goût, c'est l'effort qui compte. Je tombe toujours un peu amoureux quand je vois une femme plus toute jeune qui a consacré une demi-journée à se pomponner pour qu'on la remarque, surtout si elle a des faux ongles, des cheveux cramés par les permanentes et des talons aiguilles casse-gueule. Ça me donne envie de la prendre dans mes bras, de la consoler et de lui faire des compliments.
  • Une vie solitaire, sans famille ni enfants - ça se ressent peut-être plus douloureusement quand on est agriculteur avec un certain nombre d'hectares de terre cultivable, plus de la forêt.
Pour qui est-ce qu'on la plante, cette forêt qui ne sera exploitable que trente ans plus tard? Pour qui est-ce qu'on met les champs en jachère pour accorder un répit à la terre et éviter qu'elle ne s'épuise à la longue?
  •  C'est la première fois que je me suis mis dans une colère noire et aveugle contre elle. J'avais envie de lui en coller une en plein sur sa figure coquille d’œuf pâle et faire gicler le sang du nez. Mais dans ma famille, c'est simple, on ne frappe pas les femmes. Pas parce qu'on est particulièrement chevaleresque, j'imagine, plutôt parce qu"on ne veut pas gâcher une main d’œuvre précieuse.

mercredi 4 juillet 2012

Si tu existes ailleurs, de Thierry Cohen

Titre: Si tu existes ailleurs
Auteur: Thierry Cohen
Edition: Flammarion
Année: 2012
Nombre de pages: 325


Quatrième de couverture:

Une seule femme a compté pour lui.
Un seul drame l'a anéanti.
Une simple phrase bouleverse sa vie; une prédiction étrange, faite par une enfant, qui lui révèle comment et avec qui il va mourir.
Noam s'engage alors dans une quête effrénée pour trouver les réponses aux questions qui le hantent. Une aventure qui le conduira, aux limites de sa raison, là où la vie peut prendre fin... et où l'amour peut renaître.

Mon avis:

Ce livre m'a été offert par mon beau-père la semaine dernière et pour lui faire plaisir je l'ai lu tout de suite. Et j'avoue qu'il m'a pas mal plu. Ce n'est pas non plus la révélation du siècle, mais j'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteur, que j'ai découvert avec ce roman, et l'histoire est plutôt mal mal. 
C'est une histoire peu commune, qui m'a fait pensé, tout au long du roman, aux histoire de Paulo Coelho. Il y a un peu de mystique qui m'a plu et des choses inexpliquées. 
Noam est un personnage très attachant, qui n'a pas eu une vie très simple, et qui s'en est sortit tant bien que mal.
Par contre, l'auteur change très souvent la voix de celui qui parle, du coup, il y a des chapitres où je ne savais pas qui parlait, et qui donnait sa version de l'histoire. Cela m'a un peur dérangé.

Ce fut un bon moment de détente, un livre qui se lit très rapidement car les chapitres sont courts, et l'écriture très simple.

Citations:

  • Je crois que je suis amoureux. Enfin, je ne sais pas si je le suis vraiment mais... si je pense aux romans d'amours que j'ai lus, ce que je vis ressemble à de l'amour.
  • Opposer la science et la littérature est un peu cliché, non? J'aime la littérature mais... elle me perd. Tous les sentiments qu'elle procure me désorientent. Je ne suis pas doué avec les mots. Pourtant, j'en ai besoin. La science, elle, me rassure. Il n'y a rien de plus apaisant qu'un équation, vois-tu. Un théorème, une méthode, un résultat.

lundi 2 juillet 2012

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, de Harper Lee

Titre: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Auteur: Harper Lee
Edition: Le livre de poche
Année: 1960
Nombre de pages: 434


Quatrième de couverture:
Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au cœur de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis -, connut un tel succès. Mais comment ce roman est-il devenu un livre culte dans le monde entier? C'est que, tout en situant son sujet en Alabama dans les années 1930, Harper Lee a écrit un roman universel sur l'enfance. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique.

Mon avis:

C'est un très beau livre, raconté par un enfant, avec toute l'innocence qu'il peut y avoir. J'ai aimé l'écriture et le sujet dont traite ce livre, même si il m'a fallu un peu de temps pour comprendre où l'auteur voulait nous emmener. Avant que l'histoire ne commence véritablement, c'est-à-dire avant que l'on voit apparaître le procès, l'auteur nous raconte comment tout cela c'est mis en place, donc tout ce qu'il y a de secondaire. Une fois que le procès commence, on ne peut plus lâcher le livre, on veut savoir ce qu'il se passe, comment cela va se terminer. Mais ce livre raconte également les histoires d'adolescents, un père veuf qui élève tant bien que mal ces deux enfants, la société de l'époque, puritaine... Et la fin est juste parfaite, surprenante mais pas trop et clôt à merveille ce livre.

Je vous le conseille fortement.

Citations:
  • Avec lui, la vie était banale, sans lui, elle devenait insupportable.
  • Il y a quelque chose dans notre monde qui fait perdre la tête aux hommes. Ils ne pourraient pas être justes s'ils essayaient. Dans nos tribunaux, quand c'est la parole d'une homme blanc contre celle d'un Noir, c'est toujours le Blanc qui gagne. C'est affreux à dire mais c'est comme ça.